Laissez-moi vous emmener dans un monde où l’économie est une danse complexe, où chaque pas compte, et où une seule erreur peut avoir des conséquences dévastatrices.
Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous une histoire qui met en lumière une situation critique : le plafond de la dette américaine.
Un sujet qui pourrait sembler technique et distant, mais qui pourrait bien être le prélude à une véritable catastrophe économique.
Imaginez un instant que vous vous trouvez au sommet d’une montagne, et que chaque pas que vous faites vous rapproche du précipice.
Le plafond de la dette, c’est exactement cela.
Les États-Unis ont atteint ce plafond à une vitesse vertigineuse, dépassant les 31 400 milliards de dollars. Pour mettre les choses en perspective, la dette française s’élève à environ 3 000 milliards de dollars.
Cette situation met en péril la capacité du pays à émettre de nouveaux emprunts et à honorer ses paiements.
Maintenant, imaginez que vous êtes en train de danser avec le destin.
Les mesures temporaires extraordinaires mises en place pour repousser l’échéance semblent insuffisantes, et le mois de juin pourrait bien sonner l’alarme du véritable défi qui nous attend.
Les marchés financiers, pourtant connus pour leur réactivité, semblent étrangement calmes face à cette situation imminente.
Alors, le plafond de la dette, c’est quoi ?
Le plafond de la dette est une particularité américaine, un jeu politique où les pouvoirs budgétaires se trouvent entre les mains du Congrès, tandis que le président a peu d’influence. C’est comme si vous étiez entraîné dans une danse où chaque mouvement est dicté par des forces invisibles, et où vous ne pouvez qu’observer les conséquences de vos actes.
Un peu d’histoire…
Replongeons-nous dans l’histoire pour mieux comprendre. Au cours de la Première Guerre mondiale, les États-Unis se sont retrouvés confrontés à la nécessité de financer leurs forces armées en empruntant massivement. Afin de simplifier cette tâche colossale, le plafond de la dette a été instauré en 1917.
Ce qui était censé être une solution pratique est devenu une contrainte majeure.
Depuis lors, le plafond de la dette a été suspendu ou relevé à 78 reprises !
Mais depuis la fin du mandat de Bill Clinton, cette question technique s’est muée en une bataille politique, atteignant son apogée sous l’administration d’Obama.
Imaginez maintenant que vous vous trouvez au centre d’une pièce de théâtre où les acteurs politiques se lancent des répliques acerbes.
Les déclarations de Donald Trump, qui appelle ouvertement à un défaut de paiement américain, font écho dans votre esprit. Il exige des coupes massives, tandis que Joe Biden exclut toute négociation budgétaire et dénonce les républicains pour avoir pris l’économie en otage.
Il n’y a aucun moyen de contourner ce plafond, alors quelles sont les solutions ?
- le 14ème amendement de la constitution qui avait été ajouté à la constitution lors de la guerre de sécession, et qui avait déjà été envisagé en 2011, a été ressorti: l’article 4 1868 mentionne que “La validité de la dette publique des États–Unis, autorisée par la loi, y compris les engagements contractés pour le paiement de pensions et de primes pour services rendus lors de la répression d’insurrections ou de rébellions, ne sera pas mise en question.” Mais invoquer cet article reviendrait à désavouer le congrès, et serait juridiquement compliqué, ce n’est donc pas une solution idéale.
- frapper une pièce de platine de 1000 milliards de dollars, mais cette solution a été immédiatement rejetée par l’administration Biden.
Donc il n’y a pas vraiment moyen de s’en défaire à part les mesures extraordinaires, mais il n’y a moyen de le contourner.
Face à cette impasse, les solutions semblent se réduire à quelques scénarios complexes et incertains.
Parmi eux, un compromis de court terme pour repousser le problème, mais cela ne ferait que prolonger l’agonie et agiter davantage les marchés.
Un compromis démocrate ou républicain pourrait également émerger, mais cela impliquerait soit des réductions importantes de dépenses, soit l’autorisation de dépenses supplémentaires, soulevant ainsi de vives controverses.
Enfin, Prioriser le paiement des dettes par rapport au paiement des factures courantes, ce qui entrainerait une dégradation de la note américaine, ce qui serait une très mauvaise nouvelle, mais ça créerait de telles turbulences que ça pousserait tout le monde à éviter le vrai chaos.
Pourquoi c’est grave, et en quoi ça nous concerne ?
Il n’est pas dans notre intérêt de rester indifférents face à cette situation.
Permettez-moi de vous expliquer pourquoi:
En tant que partenaire commercial et allié économique des États-Unis, la France a un intérêt direct à ce que cette situation soit résolue de manière pacifique et durable. Les répercussions d’une crise de la dette américaine seraient ressenties à l’échelle mondiale, et notre économie ne serait pas épargnée.
Parce que si vous n’avez plus confiance en la dette américaine, alors vous n’avez plus de dollars disponibles.
Or actuellement, 80% des transactions en terme de change impliquent le dollar, et 50% des biens sont achetés en dollars, ce qui veut dire que si vous avez besoin de dollars, vous êtes obligés d’acheter de la dette américaine qui est le seul support du dollars.
Pour l’instant les marchés ne s’affolent pas parce que tout le monde pense qu’au-delà de ce jeu de “poker menteur” et de “qui va céder en premier”, ils finiront par s’entendre pour éviter la catastrophe comme à chaque fois.
Cependant, la gestion de la dépense publique aux États-Unis est assez inquiétante: déficit de 5,5% du PIB (comme la France, sauf que l’objectif de la France est de revenir à 3%), et le Congressional Budget Office (cbo), projette 5,8% en moyenne sur 2024 et 2028 sur le déficit qui pourrait monter à 7,3% en 2033 !
Idem pour la dette 124% du PIB aujourd’hui qui pourrait monter de 20 points d’ici à 2033.
Affaire à suivre donc de près…
Sources: Ecorama et bfmtv