J’ai eu envie de partager avec vous à la fois ce que je vis, mais aussi un thème qui revient souvent avec les personnes que j’accompagne dans la création et le développement de leur business.
En effet, que ce soit lorsqu’on créé un nouveau business, lorsqu’on change de business, ou lorsqu’on change simplement d’avatar (de client idéal), dans son propre business, on est confronté à une chose peu agréable à vivre, un sentiment d’abysse à traverser.
La problématique du nouvel entrepreneur peu encouragé par ses proches, on la connait bien, mais celle des entrepreneurs déjà actifs qui évoluent ou changent, beaucoup moins, alors que le fossé est largement aussi grand, et parfois même plus difficile à traverser car cela remet en question beaucoup de choses y compris soi-même (ce qui peut être très bien mais dans ce cas, c’est rarement ce qu’il faut remettre en question, surtout lorsqu’on ne sent plus en phase avec ce que l’on développe).
Voici 2 cas concrets de changement :
Le premier est celui Laura, coach et thérapeute très à l’écoute de ses clients.
Elle est excessivement rassurante et ne compte pas son temps, ce qui est fréquent lorsqu’on lance son activité puisque d’une part nous avons peu de clients (donc plus de temps), et d’autre part vraiment besoin de les fidéliser, donc on les bichonne
Laura a donc attiré à elle les personnes qui sont sur la même longueur d’onde qu’elle, elle avait besoin de clients dans le démarrage de son business, vous ne serez donc pas surpris d’apprendre qu’elle a attiré à elle des personnes qui avaient besoin d’elle, et par conséquent, sa clientèle est constituée essentiellement de personnes qui se plaignant beaucoup, qui ne font pas grand chose pour que ça change entre deux séances, et qui au final viennent surtout chercher l’énergie de Laura qui elle, est épuisée en fin de journée.
Elle décide donc de mettre en place des vidéos sur internet qui peuvent accompagner ses clients entre 2 séances (surtout pour les parties où elle a l’impression de faire du monologue) afin d’espacer ces dernières.
Quant à nous, nous avons travaillé sur son attitude et le type de clientèle qu’elle souhaiterait avoir.
Elle me confie qu’elle souhaiterait avoir des gens engagés à changer, pas forcément des gens qui ont besoin, mais des gens qui ont envie de changer, que ce soit sur le plan professionnel ou personnel, et prêts à mettre les actions en place entre 2 séances.
On travaille donc sur sa publicité, mais aussi et surtout sur son attitude lors du premier rendez-vous, et forcément sa clientèle commence à changer.
Malheureusement, son changement d’attitude (et donc de longueur d’onde) a changé aussi avec ses anciens clients, qui eux, se sentent un peu perdus, sans trop savoir pourquoi, ne comprennent pas, et finissent pour certains par stopper les rendez-vous.
Forcément, la perte d’une partie de son ancienne clientèle n’est pas compensée instantanément par la nouvelle, et elle va passer par un une phase pas facile de diminution de revenus, de doutes, de remises en question bien naturelles mais infondées.
C’est dans cette période là qu’il est essentiel d’être accompagné(e) par un coach, d’avoir des mentors, et de s’entourer de personnes qui nous tirent vers le haut.
Le soucis, c’est que la plupart du temps les gens font le contraire:
Leurs revenus baissent, alors ils arrêtent leur coaching (ce qui n’est vraiment pas le bon poste à économiser). Il doutent donc encore plus, et comme ils ont quelque part « honte », ils restent avec un entourage qui les tire vers le fond de l’abysse, et qui sera très compatissant quand ils auront touché le fond…
Heureusement Laura, n’a pas abandonné, elle s’est rapproché de réseaux d’entrepreneurs et s’est rendu compte qu’elle n’était pas la seule à vivre ce genre de situation.
Vous le savez, il faut savoir défricher avant de ressemer.
J’aime beaucoup l’histoire que racontait Kevin Trudeau au sujet du feu qui avait dévasté la forêt et qui était perçu par les tribus environnantes comme quelque chose de positif car il faut de la chaleur et de la place pour faire naitre de nouvelles pousses.
Evidemment, entre les 2 phases, il y en a une moins marrante.
L’autre cas est le mien, c’est également ce que je traverse en ce moment, et c’est la raison pour laquelle lorsqu’une cliente est venue me voir la semaine dernière avec la même problématique que Laura, cela m’a ramené à ma situation actuelle que j’ai eu envie de vous partager.
Ma situation est un peu différente, ce n’est pas une cible forcément différente mais plus large, (quoi que je souhaite aussi travailler avec des personnes qui se prennent en main et qui n’attendent pas que je fasse tout à leur place).
Cela amène des changements dans ma façon de travailler, tout comme Laura, et cela est mal perçu par beaucoup de mes clients, et surtout par mes collaborateurs dont certains me tournent le dos au lieu de se servir de cette occasion pour asseoir leur leadership et se prendre en main.
C’est assez rigolo parce que c’est très révélateur justement en terme de leadership.
Certains ont carrément rebondi et sauté sur l’occasion pour assoir leur leadership, et d’autres sont silencieux comme des carpes, n’accompagnent aucune action que je mets en place (en l’occurence aussi pour eux) et je les entends d’ici se plaindre.
Bref, c’est ainsi, et croyez moi, ce n’est pas facile de passer du statut de leader parmi les premiers dans un business et de tout recommencer à zéro dans un autre.
Vous n’imaginez pas le nombre de fois où j’ai pensé abandonner !
Lorsque je suis arrivée la première fois dans mon Master Mind group, vous n’imaginez pas comme je me suis sentie… pas à ma place…
Les autre membres avaient tous une page Facebook pleine de fans et un blog qui tourne depuis déjà plusieurs années, et moi, j’avais juste suivi la formation de base, je venais de créer mon blog, ma page Facebook et ma chaîne YouTube, je ne comprenais pas la moitié des termes qu’ils employaient, bref, la galère.
Le Master Mind durait 4 jours, et le second jour ,à midi, au lieu d’aller manger avec les autres, je me sentais tellement mal, que je suis allée pleurer dans ma chambre…
Là je remercie chaudement les membres du Master Mind qui ont été adorables et n’ont cessé de me répéter que j’avais fait plein de trucs dans ma vie, que eux aussi vivaient ou avaient vécu ces moments et qu’ils étaient là si j’avais besoin (et ils ont été là).
J’ai ensuite passé des mois à remettre en question mes choix, j’en ai pris plein la figure, une partie de mes soi-disant amis ne m’ont pas soutenue, bien au contraire.
Et puis j’ai pris conscience de ce qu’il se passait, j’ai aussi accepté de repartir à zéro et de perdre du monde en route.
Après tout c’est leur choix, et le mien n’est pas de faire ce que les autres attendent de moi, mais ce que je ressens au fond de moi, et je n’ai rien à attendre des autres non plus.
Bref, sans mes coachs, sans le Master Mind Group j’aurais abandonné.
J’ai compris qu’il fallait surfer sur la vie et qu’avant de prendre une nouvelle vague, il fallait accepter qu’elle soit précédée d’un creux, et de la même façon qu’il faut rester calme et attendre que ça passe lorsqu’on tombe et qu’on se retrouve sous l’eau, il faut simplement accepter et lâcher prise pour pouvoir remonter sur la planche et surfer la suivante.
Alors si vous vivez une expérience similaire, dites vous simplement que c’est normal, que c’est ce qui va vous faire grandir, et pour vous aider à traverser l’abysse, entourez vous de personnes qui sont dans la même dynamique que vous, de personnes positives, prenez un bon coach, suivez vos mentors, et regardez loin devant, votre succès est au bout.
Nous sommes en train de préparer de belles choses pour vous accompagner, sur internet, en présentiel, notamment avec un Bootcamp spécial dont le thème sera « de l’introspection au passage à l’action » le dernier week-end d’août.
Bref, suivez l’actu, tout cela sera en ligne d’ici la fin du mois alors pensez à vous abonner à la newsletter du blog Success Builder Academy: www.successbuilderacademy.com
Surfez sur la vie !